Le 18 Juin le gouvernement présentait sa réforme de l’assurance chômage.
Après cette présentation la CFDT s’est immédiatement opposé à cette réforme.
En effet cette réforme fait 100% de perdants.
– Les employeurs sont très peu responsabilisés : si un bonus-malus est mis en place pour les contrats courts, cela n’est fait que pour 7 secteur d’activités représentant seulement 34% des contrats courts.
– Les conditions sont drastiquement réduites. Désormais, il faudra avoir travaillé six mois au cours des vingt-quatre derniers mois (et non plus quatre sur vingt-huit). L’entrée à quatre mois, obtenue par la seule CFDT en 2008, avait d’abord bénéficié aux plus jeunes, non éligibles au RSA, et aux plus précaires. Avec ces choix budgétaires, le gouvernement renvoie à dix ans en arrière et pourrait priver au total 490 000 personnes d’une indemnisation chômage.
– L’exécutif entend aussi modifier à la durée d’indemnisation, avec l’instauration d’une dégressivité des allocations les plus élevées, exception faite des seniors. Dans les faits, les demandeurs d’emploi de moins de 57 ans dont le revenu dépasse 4 500 euros bruts par mois verraient leur indemnisation baisser de 30 % à partir du septième mois de chômage. Au-delà du fait que la dégressivité (déjà expérimentée dans les années 90) n’a jamais prouvé son efficacité ni eu d’effet tangible sur une accélération de la reprise d’emploi, la logique du gouvernement laisserait à penser que le chômage est un choix.
– Seul point positif l’accompagnement renforcé grâce à des moyens humains supplémentaires accordés à Pôle emploi, la mise en place d’aides à la mobilité dans les territoires et un accompagnement plus soutenu dans les quatre semaines qui suivent l’inscription.
Mais se pose la question de la finalité : que signifie accompagnement quand les personnes subissant une diminution drastique de leurs droits sont poussées à reprendre n’importe quel emploi ?
Retrouvez l’interview de Laurent Berger sur le sujet sur RTL :
Retrouvez également plus de détails sur le site de la confédération.