Le féminisme, rappelons-le, est un mouvement pour l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Symbolisé en France par la déclaration des droits de la femme d’Olympe De Gouges en 1791, on parle ensuite de 3 vagues principales du féminisme.
La première de 1870, venue d’Angleterre, visait à réformer les institutions pour une égalité de droits devant la loi : éducation, propriété, travail et vote. La seconde vague apparait à la fin des années 1960 avec la naissance du Women’s Lib et du Mouvement de Libération des Femmes (MLF).
On assiste à une remise en cause du patriarcat et à l’élaboration du concept de sexisme. Les revendications concernent la construction de nouveaux rapports sociaux et le contrôle du corps des femmes par les femmes (la contraception, l’avortement…). La troisième vague, dans les années 1990, est marquée par une génération renouvelée. Sans couper court aux vagues précédentes, certains mouvements intègrent des revendications plus ciblées, parfois moins universelles et des pratiques plus violentes (femen, black feminist…).
Trente ans plus tard, l’affaire Weinstein libère la parole et oblige notre société à reconsidérer les rapports hommes-femmes. Elle met en exergue deux mouvances féministes ; celle qui pense que le mouvement « me too » a été trop loin, que le jugement populaire accompagné d’un certain puritanisme remet en cause la liberté sexuelle de la femme et inquiète sur la haine de l’homme.
L’autre, au contraire, pense que la libération de la parole de la femme permettra de légiférer et de réguler les rapports entre les hommes et les femmes dans la société. Cette affaire a le mérite d’ouvrir le débat sur un sujet longtemps resté tabou.
Un arsenal de lois existe, mais trop peu de condamnations sont prononcées, 95% des plaintes de harcèlement sexuel sont classées sans suite. La seule application des lois actuelles permettrait le début d’un changement culturel. La lutte contre les discriminations, le combat pour l’égalité, font partie de l’ADN de la CFDT.
Les changements de comportement passeront par le respect de nos règles et par l’éducation, pour que les générations futures ne voient en nos différences de genre, de sexe, d’origine, qu’une réelle force.
Le combat des femmes a connu de réelles avancées dans les pays occidentaux. Mais il ne prend sens qu’en portant aussi la voix de toutes les femmes, partout dans le monde. Aucune culture, aucune religion, aucune guerre ne sauraient justifier les discriminations les plus abjectes, les pires violences : coups, excisions, viols, tortures…
Tant qu’une femme subira des violences et des discriminations en France et dans le monde, nous devrons nous battre, parce que notre avenir est commun, hommes et femmes, ensemble, et que l’égalité des sexes fait partie de l’égalité des hommes.
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