L’emploi est et reste une préoccupation majeure des Français.
Après les trente glorieuses et les chocs pétroliers, la France, comme la plupart des pays industrialisés, a vu son taux de chômage augmenté régulièrement. Actuellement il est autour des 10% de la population active française.
Toutes les politiques publiques, quelques soient les gouvernements en place n’ont pas réussi à endiguer ce fléau sachant qu’il touche plus particulièrement les jeunes, les seniors et les personnes ayant peu de formation. Le nombre des chômeurs de longue durée, de plus d’un an, reste également très important.
Pourtant tout le monde connaît les principales raisons : une croissance faible, un manque de compétitivité des entreprises malgré une augmentation de leur productivité, les problèmes d’employabilité et de formation, le tout dans un contexte de mondialisation avec son lot de délocalisations.
Beaucoup d’actions ont été tentées mais elles n’ont pas réussi à créer suffisamment d’emploi. On peut citer par exemple, la réduction du temps de travail avec le passage à 35 heures, la mise en place d’emplois aidés, la baisse de cotisations sur les salaires et les différentes primes versées par l’Etat aux entreprises.
Alors dans la situation de crise actuelle et au vu des perspectives de croissance envisagées, il est peu probable que la situation s’améliore sur le moyen terme.
S’il n’y a pas de solution miracle, le développement de politiques ambitieuses pour l’emploi est plus que jamais nécessaire pour faire face aux mutations économiques et technologiques en cours.
Pour relever ce défi, il est essentiel que tous les acteurs (entreprises, partenaires sociaux, les politiques et l’Etat) agissent dans le même sens. Chacun doit aussi arrêter de s’arcbouter derrière ses dogmes.
Pour la CFDT, des pistes existent comme la qualification qui est primordiale pour les salariés et pour la compétitivité des entreprises. La formation professionnelle, le tutorat pour transférer les compétences, la sécurisation des parcours professionnels, les dispositifs d’aide au retour à l’emploi sont autant d’éléments positifs.
La question du temps de travail est aussi d’actualité. Si une nouvelle réduction hebdomadaire du temps de travail n’a plus forcément de sens, celle-ci pourrait se réfléchir sur la durée de la vie en y intégrant les différents temps, et ainsi mieux répondre aux aspirations actuelles et en particulier à celles de la jeunesse.
La volonté de développer et de mettre en place de véritables politiques de l’emploi, porteuses de sens et d’avenir, doit irriguer toute notre société. Elle doit surtout, au-delà des seules ambitions affichées, se mettre effectivement en œuvre dans les entreprises.