Le 29 novembre, les salariés de l’entreprise Servier situé à Gidy dans le Loiret éliront leurs représentants en Comité d’Entreprise et leurs Délégués du Personnel.
Cela fait presque 50 ans que les salaries des laboratoires Servier n’avait pas eu la possibilité de voter pour une organisation syndicale.
En effet, en 1964, des candidats Cfdt avait bien été élus mais peu de temps après, un d’entre eux, considéré comme le meneur avait été remercié et les autres avaient abandonnés leur appartenance syndicale au profit d’une amélioration de leur situation professionnelle dans l’entreprise.
Depuis avril 2012, le Syndicat Cfdt Chimie Energie de la région Centre a entrepris de ré-implanter un syndicat dans l’établissement où était fabriqué le Médiator afin, notamment de préserver les salariés face aux conséquences possibles des affaires judiciaires ainsi qu’aux évolutions du marché du médicament qui en ont découlées.
Le 11 octobre 2012, le Syndicat a dévoilé le nom de sa représentante en présence de François Chérèque, Secrétaire Général de la Confédération.
Isabelle Géant, salariée du site, a, avec beaucoup de courage fait le choix de se mettre en avant, au service de ses collègues et de son entreprise.
Depuis, elle subit de nombreuses pressions, la Direction refuse tout dialogue avec la Cfdt, cantonnant Isabelle à « la préparation des élections ».
Curieusement, les autres élus CE et DP en place qui avaient communiqué sur l’inutilité des syndicats ont tous rejoint l’Unsa…
Le 29 novembre 2013, les salariés vont pouvoir choisir entre 2 visions du syndicalisme, entre le statu quo et le changement, entre la compromission et la culture du compromis, entre la collaboration passive et le réformisme, entre une liste portant le logo de l’Unsa et la liste Cfdt.
En fin de journée, la Cfdt saura si les salariés ont envie qu’elle poursuive son action au sein des laboratoires Servier ou bien s’ils préfèrent le conservatisme « maison » incarné par la liste sponsorisée par l’UNSA.
Quels que soient les résultats des votes, la Cfdt les accueillera avec sérénité.
Car d’une part ils seront la conséquence d’un processus démocratique et d’autre part la Cfdt aura fait tout ce qui était en son pouvoir pour pousser les salariés à prendre conscience du pouvoir dont ils disposent pour reprendre en main leur présent et leur avenir.
Retrouvez ici le reportage de France 3