Depuis le Conseil économique, social et environnemental (Cese), le Premier ministre a tracé le 12 septembre la feuille de route de la réforme. Une loi est annoncée d’ici à l’été et sera précédée de plusieurs concertations.
Le gouvernement compte mener 3 concertations.
– La première avec les partenaires sociaux : objectif fixer les grands paramètres du nouveau régime universel. Quatre thèmes sont au programme : les mécanismes de solidarité ; les conditions d’ouverture des droits à pension ; les conditions de l’équilibre financier du système en 2025 ; la période de transition.
– La deuxième concertation sera sectorielle afin de déterminer, pour chaque régime, la durée et les modalités de la transition vers le système universel.
– La troisième s’apparente davantage à un débat citoyen. L’idée est que chacun puisse s’exprimer à propos de cette réforme sur un site internet ou lors de réunions organisées dans les territoires.
Sur le fond du dossier, le Premier ministre n’a pas fait d’annonces surprises, mais a confirmé des orientations déjà connues. Le projet de loi devrait bien s’appuyer sur les recommandations du rapport Delevoye. Le nouveau système se mettrait en place progressivement à partir de 2025 et serait pleinement opérationnel en 2040, le temps que l’ensemble des régimes effectuent leur transition. Il a également tenté de déminer certains dossiers sensibles en assurant notamment que les militaires et les forces de sécurité intérieure continueraient à bénéficier d’aménagements spécifiques, que la carrière et la rémunération des enseignants et des aides-soignantes serait revue pour compenser les effets de la réforme ou que la pénibilité serait bien prise en compte dans le nouveau régime.
L’emploi des seniors en question
Enfin, il a annoncé une mission sur le maintien dans l’emploi des seniors afin de répondre à cette question centrale : comment travailler plus longtemps si les entreprises continuent de se débarrasser de leurs seniors à la moindre occasion ? Pour la CFDT, c’est peut-être l’opportunité d’obtenir des engagements du monde patronal sur un droit à la retraite progressive ou l’ouverture de négociations sur la qualité de vie au travail. Mais le fait que cette mission soit principalement confiée à des responsables d’entreprise a de quoi interroger quand on sait à quel point les entreprises ne jouent pas le jeu en la matière.
Source : site de la confédération