Lors de la première réunion de négociations obligatoires avec la Direction de Saint-Gobain Abrasifs France, mardi 13 février à Conflans, les partenaires sociaux ont abordés divers points :
- calendrier des négociations,
- documents préparatoires et complémentaires,
- chèque CESU
- commissions de suivi des accords (Egalité Femmes/Hommes, Contrat de génération, Intéressement).
La CFDT a été particulièrement active lors de cette réunion et a réaffirmée ces positions en terme d’emplois.
Pour la CFDT, la création d’emplois dans la catégorie Agents de Maitrise et Ouvriers n’est pas à la hauteur des enjeux d’avenir, ni à la hauteur des engagements du PDG de Saint-Gobain Groupe, qui affirmait "Le contenu des ordonnances sur la loi travail, qui vise en priorité les PME, me paraît bien adapté et devrait améliorer fortement l’incitation à embaucher." (Les Echos 20/09/17) et "On va embaucher" (France Info 28/11/17).
Avec seulement 19 embauches en 2017 (pour 47 départs), la Direction continue de concentrer ces efforts sur la catégorie cadres (68% des embauches).
Elle engage sa responsabilité en termes de transfert de charge de travail sur les ouvriers et agents de maîtrise, s’inscrivant ainsi dans la poursuite d’une logique de réduction budgétaire des coûts au détriment de la Qualité de Vie au Travail.
Ces embauches se font au détriment de deux autres sites : 0 sur le site de Bobigny, 0 sur le site d’Amboise.
Bien que la Direction ait affirmé mettre des moyens dans la réduction des Troubles musculosquelettiques (TMS), force est de constater que la charge de travail augmente avec la diminution des effectifs.
L’évolution ne doit pas être du moins, mais du mieux. Et on ne peut pas faire mieux avec moins de moyens.
Pour Amboise, bien que le site soit présenté comme "site pilote Monde", ces effectifs ne cessent de se réduire d’années en années, passant d’une centaine de salariés il y a une dizaine d’année à moins de 50 en 2018.
Au-delà des défis économiques, ce sont tous les salariés restant qui subissent le transfert de charge de travail de ceux non remplacés.
Pour la CFDT, cette situation globale dans l’entreprise ne peut pas s’inscrire dans le temps car elle génère une souffrance au travail, tant physique que psychologique.
Nombre de salariés, à tous niveaux, sont victimes de cette situation : arrêts maladies en cascades, maladies professionnelles, situations de Burn-Out,...
La CFDT considère que tous les acteurs de l’entreprise doivent s’engager dans l’atteinte d’un objectif commun.
Pour autant, il convient d’avoir une stratégie pertinente d’analyse des besoins qui permette d’atteindre cet objectif, non pas en utilisant systématiquement les salariés intérimaires comme variable d’ajustement, mais en créant les conditions de bien-être au travail et d’une reprise de confiance en l’avenir.
Cette confiance passe aussi par la reprise des embauches, source de motivation et de dialogue social constructif.
Prochaine réunion de négociation : mercredi 21 février 2018