Invité du "Grand Jury RTL-Le Figaro–LCI", le secrétaire général de la CFDT a évoqué la journée du 7 mars, alors que l’intersyndicale a appelé à "mettre la France à l’arrêt" ce jour-là. Le leader syndical "revendique" cette formule mais rejette toute "menace" ou "blocage". Il n’appelle également pas à des "grèves reconductibles".
"Mettre la France à l’arrêt", mais pas d’appel au blocage général ni à la grève reconductible. Invité ce dimanche 12 février du "Grand Jury RTL-Le Figaro–LCI", le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a détaillé sa position par rapport à la journée de mobilisation du 7 mars prochain. Alors que l’intersyndicale a appelé à "mettre la France à l’arrêt", le leader de la CDFT "revendique" ces mots et a confirmé son alignement avec les autres syndicats, évoquant "une grande sérénité dans la conduite de ce mouvement social".
La CFDT "assume une forme de leadership et elle le fait en discutant avec les autres et grâce à la masse des militants", a-t-il déclaré, "on a montré notre capacité de mobiliser". Laurent Berger a d’ailleurs salué "la plus haute mobilisation sur la question sociale un samedi", "une mobilisation historique".
On veut faire une journée marquante
Laurent Berger
"Qui bloque aujourd’hui ? Pas nous, c’est le gouvernement (...) On appelle à mettre la France à l’arrêt", a-t-il répété. Pour autant, Laurent Berger, dont le mouvement a toujours pris ses distances avec l’idée de blocages, a rejeté tout blocage général ou grève reconductible. "En intersyndicale, on a décidé de la journée du 7 mars, rien d’autre (...) On veut faire une journée marquante", assurant qu’il n’y a pas d’appel à la grève reconductible", ni au "blocage généralisé". "On dit au gouvernement : c’est une expression démocratique que vous devez écouter. Vous ne pouvez pas rester sourds".
S’il affirme que les "modalités" n’ont pas encore été arrêtées, le secrétaire général de la CFDT en a dit plus sur l’organisation des actions du 7 mars. "On va faire des villes mortes, on peut demander aux commerçants de montrer le mécontentement", a-t-il détaillé. "On verra le 7 (mars) tout ce qu’on pourra organiser (...) on va construire des choses innovantes et il y aura bien entendu des manifestations."
Laurent Berger appelle le gouvernement à se remettre autour de la table des discussions : "Entre aujourd’hui et le 7 mars, il y a largement le temps de discuter. J’appelle le gouvernement à répondre à ce qui est en train de se passer."