Face aux différentes informations et rumeurs qui circulent sur la situation d’EDF SA, la CFDT fait le point :
Les bonnes nouvelles
- L’Etat, qui siphonnait abusivement la trésorerie d’EDF (pour mémoire 23,4 milliards de dividendes ces 10 dernières années), inverse enfin la vapeur et réinjecte 3 milliards. Renonçant à 2 milliards de dividende en cash, il rend disponible 1 milliard via une augmentation de capital.
- La France annonce un prix plancher du C02, sans attendre l’Europe. Vu le profil bas carbone du mix électrique d’EDF cela rend le contexte de marché plus favorable.
Les points de vigilance
- La loi de transition énergétique doit permettre, dès 2017, d’élargir l’assiette de la taxe CSPE, actuellement adossée à la seule électricité, aux autres énergies.
- Le principe général de prolongation du parc nucléaire à 50 ans pourrait être annoncé, sous réserve d’une validation tranche par tranche par l’ASN.
- La mise en demeure européenne concernant l’hydraulique, avec une procédure d’infraction à priori suspendue mais une sortie négociée pas encore clarifiée ni acquise.
- Le plan de performance passant de 700 millions à 1 milliard. Il faudra trouver les marges dans la performance des organisations, pas dans la politique sociale.
- Les trois options concernant Hinkley Point C à instruire pragmatiquement en CCE, maintenant que le processus info-consultation est obtenu, en objectivant opportunités/risques.
Ce qui ne va toujours pas
- La fermeture politique de Fessenheim et l’objectif intenable de ramener le nucléaire à 50% en 2025.
- La part durable du THermique à Flamme (THF) dans le mix énergétique en France pas assez clairement affichée.
- Une TVA trop élevée pour les consommateurs domestiques.
- Réseau de Transport d’Electricité considéré comme variable d’ajustement de la dette.
La CFDT poursuit son action auprès des décideurs faire évoluer la situation en faveur de l’entreprise mais avant tout de l’emploi actuel et à venir.