Depuis quelques années, la montée du populisme se confirme un peu partout dans le monde.
Apparu à la fin du 19e siècle en Russie, il s’est développé considérablement aux États-Unis dans l’Amérique rurale et en Amérique latine à partir de 1930. Dans les années 1980 et 1990 il s’est propagé dans divers pays européens.
Tout en affirmant défendre les intérêts du peuple contre les classes dirigeantes, il exacerbe surtout un nationalisme xénophobe et raciste. L’idéologie populiste oppose un peuple qui serait homogène et majoritaire aux autres, qualifiés de minoritaires, et constitueraient une menace pour l’unité et la nation. Ce peuple aurait des intérêts contraires à ceux de l’élite au sens large, qu’il prend pour cible de ses critiques. Le populisme s’incarne dans une figure charismatique, soutenu par un parti acquis à sa cause.
La conquête du pouvoir aux Etats-Unis, aux Philippines, en Pologne, en Hongrie, les poussées électorales en Allemagne, en Autriche ou en France sont autant d’exemples qui confirment cette montée du populisme de par le monde sous différentes formes.
La victoire du Brexit en Angleterre en est également la traduction.
Aujourd’hui, tous les populistes ayant l’exercice du pouvoir, remettent en cause les libertés de la presse, la liberté syndicale et le droit d’expression. Ils éliminent les contre-pouvoirs, ils réduisent les espaces de la démocratie représentative et sociale. Ils évoluent rapidement vers des régimes autoritaires comme en Russie, en Turquie, en Hongrie ou aux Philippines.
En France, la montée du Front National, régulière et continue, inquiète tous les démocrates, dont la CFDT, porteuse depuis toujours de valeurs fondamentales rappelées dans l’article 1 de ses statuts.
Ce sont entre autres, l’émancipation individuelle et collective, la solidarité, l’égalité et la démocratie.
Adhérer et militer à la CFDT c’est porter et défendre ces valeurs, en premier lieu celle des droits de l’Homme. C’est incompatible à l’idéologie d’exclusion et de replis sur soi.
L’histoire récente nous rappelle que la montée des nationalistes en Europe a conduit à la seconde guerre mondiale.
L’Europe, malgré les dérives de certains Etats, malgré le Brexit, reste et doit rester un modèle pour la Démocratie et un rempart pour la paix contre les populistes et les extrémistes.
Le vote du peuple néerlandais donne de l’espoir à tous les démocrates. Il n’a pas éliminé tous les risques mais il a libéré les européens d’une sorte de fatalité.
Les élections présidentielles en France se dérouleront dans quelques semaines. Il faut tout faire pour que la démocratie en sorte victorieuse.