Suite à l’annonce de la réforme de l’assurance chômage, la CFDT est mobilisée contre cette réforme.
Les militants s’étaient donné rendez vous devant le ministère du travail pour manifester leurs désaccords.
« On est là aujourd’hui et on sera là après pour mesurer les effets de chaque décision sur la vie concrète des gens », a prévenu Laurent Berger. Avec sa réforme, le gouvernement tape fort et n’épargne personne. Les jeunes et les plus précaires seront impactés par le durcissement des conditions d’accès et la modification du calcul du montant de l’allocation (baisse moyenne estimée de 200 euros) – tout comme les cadres, qui subiront une dégressivité de leur allocation de 30 % dès le septième mois. Pour la CFDT, qui a toujours (et parfois seule) assumé sa part de responsabilité sur les règles de l’assurance-chômage, le gouvernement fait preuve de cynisme. « Ce n’est pas à la CFDT qu’on va dire qu’elle n’est pas capable de s’engager ! » Aujourd’hui, elle s’oppose tant au fond des mesures, qui vont impacter près d’un million de personnes, qu’à leur forme.
Communication mensongère
Les arguments avancés par l’exécutif ont de quoi irriter. Le gouvernement, –, justifie cette réforme par « la nécessité d’adapter les règles de l’assurance-chômage au contexte actuel du marché du travail ». En clair : le passage de six à quatre mois travaillés pour entrer en indemnisation aurait été décidé par les partenaires sociaux en 2008 en réponse à la crise économique et financière. « Faux et mensonger », rétorquent économistes et syndicalistes. En 2008, les premiers étaient loin d’anticiper l’ampleur de l’impact de la crise sur l’emploi. Quant aux seconds, ils ont choisi d’assouplir les conditions d’entrée pour « offrir aux jeunes de moins de 25 ans privés d’emploi un dispositif », tel qu’inscrit dans l’accord de janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail. La mesure portera ses fruits, l’Unédic estimant à 250 000 le nombre de personnes supplémentaires pouvant prétendre grâce à ces nouvelles règles à une indemnisation chômage, dont 30 % ont moins de 25 ans (et 50 % moins de 30 ans). Pour ces personnes-là comme pour des centaines milliers d’autres, la réforme est un coup de massue.
La communication mensongère du gouvernement a également été rappelé par Laurent Berger lors d’une interview sur France Inter lundi.
Source : site de la confédération