L’origine de cette idée :
La réglementation française prévoit qu’en fonction des résultats aux élections professionnelles, les élus obtiennent du temps et des moyens pour exercer leurs mandats et leurs responsabilités.
De plus, il est fréquent que par voie d’accord collectif, les organisations syndicales aient obtenu des moyens supplémentaires pour fonctionner (locaux, utilisation de véhicules de l’entreprise, prise en charge des frais, …).
Les salariés peuvent donc imaginer que les syndicats obtiennent ces moyens en contrepartie de concessions ou bien que les entreprises puissent ainsi effectuer une sorte de pression grâce à ce levier.
Le pourquoi :
Au-delà du droit légal, que les syndicats affichent sans complexe (puisque légal) les militants ont quelque fois du mal à communiquer sur le sujet des moyens (par pudeur ou par peur de ne pas être compris, peut être).
En tout état de cause, les moyens des organisations syndicales ainsi que leur financement restent des sujets difficilement abordables, voire tabou pour beaucoup.
Ce qu’il faut en retenir :
Les Organisations Syndicales sont des acteurs incontournables du dialogue social, elles exercent un contre pouvoir dans l’entreprise, en faveur des salariés, tout en veillant à son développement et sa performance. À ce titre, elles ont besoin de ressources pour fonctionner.
La CFDT a compris depuis longtemps que ces sujets portaient à polémique et c’est pour cela que d’une part elle publie annuellement ses comptes (disponibles sur son site internet) et que d’autre part, elle s’est engagée dans la « position commune » en 2008, qui prévoit une remise à plat du financement des syndicats.
D’autre part, il faut garder à l’esprit que le droit syndical est toujours collectif (puisque attribué au titre de l’organisation) même s’il est utilisé individuellement.