L’origine de cette idée :
Il arrive parfois que la CFDT exprime un avis positif sur les propositions du gouvernement, du patronat, d’un parti politique de droite ou reconnaisse qu’un employeur a raison même si cela ne va pas dans le sens « apparent » du salarié.
Le pourquoi :
L’explication de cette idée tient à 2 éléments.
Le premier, c’est que la CFDT, depuis 1979, analyse les propositions et se positionne sans tenir compte de la couleur politique de celui qui les porte. Un projet n’est pas bon ou mauvais en fonction de celui qui le propose mais en fonction de ce qu’il contient.
La CFDT peut être d’accord avec le patron si elle estime que le projet va dans le sens de la défense des salariés.
Le second, vient du concept de syndicalisme choisi par la CFDT, le réformisme.
Ce dernier impose de prendre en compte dans la réflexion et l’analyse trois dimensions : sa propre identité (valeurs, revendication, …), les autres acteurs (patron, salariés, …) et le contexte (social économique, politique, …).
La position ou la revendication portée par la CFDT sera déterminée en intégrant ces 3 dimensions.
Il peut donc arriver que la CFDT contredise une autre organisation syndicale qui défendrait une position qui, par exemple, lui paraîtrait dangereuse pour l’avenir de l’entreprise..
Ce qu’il faut en retenir :
Pour que cesse ce genre de préjugé et pour ne pas prêter le flan à la calomnie, il faut faire connaître nos décisions mais surtout ne pas hésiter à les commenter.
Les positions de la CFDT sont rarement simplistes mais elles sont compréhensibles, sous réserve d’être expliquées.
Cela nécessite donc, qu’à tous les niveaux de l’organisation, les collectifs qui prennent des positions, le fassent en toute connaissance de cause et en toute autonomie en impliquant le plus largement possible leurs adhérents.