L’origine de cette idée :
Nombreux sont celles et ceux qui pensent que l’adhésion à une organisation syndicale comporte des devoirs, des obligations et que la grève en fait partie.
Que ce soit à partir de l’observation du fait que ce sont les adhérents des organisations syndicales qui sont principalement en grève lorsque celles-ci lancent un appel ou à partir de l’idée qu’ils sen font.
Faute de plus d’information, des salariés peuvent imaginer que la grève est une obligation.
Le pourquoi :
D’une part, les salariés ne connaissent pas toujours les obligations d’un adhérent vis-à-vis de son OS.
D’autre part, il parait logique que les adhérents d’une OS participant à un mouvement de grève, puisqu’en théorie, ce sont eux qui l’ont décidé.
Ce qu’il faut en retenir :
La grève est un droit individuel de chaque salarié, exercé collectivement. Pour autant, chaque OS ne la conçoit pas de la même façon.
Pour certains c’est une démonstration de force préalable à toute négociation, pour d’autres c’est le dernier recours pour obtenir gain de cause lorsque tout le reste a échoué (c’est la vision de la CFDT).
Par ailleurs, si la grève est un droit, travailler en est un autre. S’il est logique que les grévistes tentent de convaincre les salariés de rejoindre leur mouvement, ils n’ont pas le droit d’empêcher une personne qui le souhaite de travailler. Une organisation syndicale ne peut donc contraindre un adhérent à faire grève.
En ce qui concerne la CFDT, la seule obligation statutaire d’un adhérent est de régler ses cotisations selon les règles (la valeur mensuelle correspond à 0,75% du salaire annuel net, primes incluses, divisé par 12).
La participation à une grève reste un choix individuel.