L’origine de cette idée :
Les salariés ne savent pas comment fonctionne une organisation syndicale et s’imaginent que la liste des adhérents est plus ou moins connue par l’employeur.
Ils imaginent aussi que si le patron l’apprend, il va en vouloir au salarié.
Le pourquoi :
Il y a d’un coté une appréhension fondée sur une crainte légitime. Le syndicalisme étant perçu comme une forme d’opposition à l’employeur, l’adhésion à une structure qui s’oppose pourrait être perçue comme un acte d’opposition et donc comme une mise en danger.
Le syndicalisme, bien que droit constitutionnel, est encore l’objet de répression dans de nombreuses entreprises.
D’autre part l’image du mouvement ouvrier est associée à des actes de violence et les médias ne ratent pas l’occasion de se faire le relais de cas de discrimination à l’encontre de syndicalistes.
Ce qu’il faut en retenir :
Le fichier des adhérents est confidentiel (seul un juge pourrait le consulter).
L’affirmation de l’appartenance à la CFDT est de la seule responsabilité de l’adhérent lui-même. Il arrive même que deux adhérents d’un même service ne sachent pas que l’un et l’autre font partie de la CFDT.
Par ailleurs, lorsqu’un adhérent souhaite une confidentialité maximale, les informations syndicales lui sont envoyées à son domicile ou sur sa messagerie personnelle.
Au delà des situations très rares mais très réelles de discrimination, voire de harcèlement qu’il ne faut pas hésiter à porter devant la justice (a voir avec le Syndicat), l’appartenance à la CFDT est plutôt une protection qu’un risque.
Lorsque l’employeur voit un salarié faire valoir ses droits et être défendu par une OS réputée comme constructive et tenace, il n’a aucun intérêt à devenir « revanchard ».
Être adhérent à la CFDT c’est montrer son sens du collectif.