ICT France fait rimer répression avec négociation !
Le lundi 16 juin 2014, des salariés ne croyant plus aux promesses d’une direction qui reportait toujours à plus tard l’amélioration de leur rémunération et de leurs conditions de vie dans l’entreprise avaient décidé de cesser le travail et de bloquer le site.
Rapidement la CFDT avait rejoint le conflit afin d’éviter les débordements et remettre le dialogue et la négociation au centre du processus de résolution du différent.
Après plusieurs jours de surdité de la Direction aux demandes répétées des grévistes et de la CFDT de rétablir le dialogue, l’intervention des pouvoirs publics avait permis de renouer le dialogue.
Les négociateurs CFDT avaient pu ainsi obtenir une amélioration significative des propositions initiales de la Direction ce qui l’avait conduit à proposer aux salariés une suspension du mouvement et à appeler à la reprise du travail en attendant la fin des négociations.
Les salariés et la CFDT pensaient donc que la situation était « en bonne voie » et que le rapport d’intelligence avait triomphé sur le rapport de force.
Et bien non !
Pour une raison qui dépasse tout le monde, la Direction vient d’annoncer la mise à pied de plusieurs adhérents CFDT et de deux de ses militants. Ces mêmes militants qui avaient contribué à sortir du conflit par le haut, à éviter les débordements et à obtenir des avancées pour l’ensemble des salariés (y compris les non-grévistes).
Compte tenu qu’il n’y a eu aucune exaction, aucune dégradation, aucune atteinte au droit de travailler, etc … pendant toute la durée du conflit, la CFDT ne comprend pas cette attitude et la perçoit comme une provocation, symbole d’une conception des relations sociales digne du début du siècle dernier.
La CFDT ne laissera pas faire et utilisera tous les leviers permis par le droit pour mettre un terme à cette chasse aux sorcières, à cette injustice, à ce déni de démocratie.
Elle a d’ores et déjà :
- Pris contact avec la Direction italienne du groupe afin de tenter de restaurer la sérénité sur le site de Pannes.
- Alerté les pouvoirs publics et les instances patronales afin de ramener la Direction du site à la raison.
- Ecrit à la Direction de Pannes pour lui donner des arguments factuels justifiant un changement de position.
Pour discuter et échanger, il faut être deux. En cas d’échec, la CFDT rentrera, malgré elle et à regrets dans le nouveau moule des relations sociales chez ICT France, tel que voulu par la Direction, à savoir, le rapport de force et la judiciarisation.
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