Entamée le 17 novembre, la négociation sur la formation professionnelle s’est achevée tard la nuit dernière.
Le texte auquel elle a abouti marque un renforcement significatif des droits des salariés pour se former et développer leurs compétences professionnelles, avec entre autres :
- Un accompagnement gratuit de tous les salariés par un conseiller en carrière professionnelle ;
- Un compte personnel beaucoup mieux doté (35 heures, soit 1 semaine de formation par année avec un plafond porté de 150 à 400 heures) ;
- Des droits plus importants pour les personnes les moins qualifiées et les demandeurs d’emploi ;
- Un droit sécurisé pour la transition professionnelle (reconversion)…
Les négociateurs se sont attachés à rendre le système plus efficace et ont trouvé un meilleur équilibre des financements.
Les annonces de la ministre du Travail sont positives sur la reprise de l’accord dans le projet de loi des dispositions renforçant les droits des salariés, mais la CFDT considère que ses déclarations sur un « big bang » du système sont incompréhensibles dans la mesure où cette volonté n’était pas exprimée dans le document d’orientation pour la négociation. Nous n’accepterons pas qu’une évolution du système provoque un affaiblissement des droits des salariés que la CFDT s’est attachée à renforcer.
Malgré les contraintes qui ont pesé sur la négociation, les partenaires sociaux sont parvenus à renforcer les leviers du développement des compétences des salariés et à respecter la feuille de route fixée par la ministre.
La CFDT, fortement impliquée dans la négociation et l’élaboration du texte auquel elle a abouti, demande au Gouvernement d’ouvrir une concertation avant toute annonce concernant son projet de réforme.