Le secrétaire général de la CFDT va céder sa place à Marylise Léon le 21 juin, après avoir passé près de onze ans à la tête de l’organisation réformiste.
Que faut-il souhaiter à Laurent Berger, une fois qu’il aura quitté son poste de secrétaire général de la CFDT ? "D’être heureux, et d’essayer à continuer à transformer le monde, à ma modeste place", répond le futur ex-numéro un du syndicat. Il cédera sa place à Marylise Léon le 21 juin, après avoir passé près de onze ans à la tête de l’organisation réformiste.
Le leader syndical ne regrette pas de partir, même s’il est devenu une figure très en vue, avec la contestation de la réforme des retraites. Lui qui "n’aime pas la personnalisation" a "compris, durant ce mandat, que de temps en temps, il y avait besoin de personnes pour incarner des combats collectifs". "À un moment donné, on incarne parce qu’on est responsable [syndical], puis il faut passer la main", poursuit-il.
"Ce serait tellement facile de rester encore un an, deux ans, trois ans en plus et de jouer le ’kéké’ sur deux plateaux ou ailleurs."
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT à franceinfo
"On a des règles démocratiques" et "j’ai une éthique personnelle qui fait qu’il ne faut pas se scotcher sur un poste trop longtemps, parce que c’est bien que ça tourne", affirme-t-il. "Marylise Léon a huit ans de moins que moi, elle est ultra compétente et connaît bien les réalités du monde du travail, les défis de demain", souligne-t-il. Pour elle, "c’est le moment de prendre le manche".
Une fois qu’il ne sera plus à la tête de la CFDT, Laurent Berger observera "un temps de silence". "Je le dois à la CFDT, à Marylise [Léon], et à moi-même", explique-t-il. Une fois cette étape passée, "il y a un temps de vacances, et après un travail". "Je ne sais pas, très sincèrement aujourd’hui où j’atterris encore, mais je veux travailler à quelque chose qui a un impact et qui fasse que je sois dans la réflexion et en même temps dans la réalisation, dans le concret", explique-t-il.