Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, les membres de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), sous l’impulsion de Robert Schuman, alors ministre français des affaires étrangères, cherchent à rendre la guerre « non seulement impensable, mais aussi matériellement impossible ».
Cette organisation supra nationale, réunissant 6 pays de l’Europe de l’Ouest, jette les bases de la Communauté Economique Européenne (CEE) créée en mars 1957, qui deviendra en 1992 l’Union européenne. Les grands principes de l’Europe sont ainsi posés : libre circulation des biens, des services, des capitaux, des personnes, réduction des écarts de niveaux de vie, l’idée fondamentale étant de garantir une paix durable pour assurer le développement économique et social d’une Europe prospère.
Après 60 ans d’existence, l’Europe constitue bien un espace de paix durable, avec des droits fondamentaux pour tous les citoyens, un développement humain et économique parmi les plus élevés au monde.
La protection sociale permet de réduire les inégalités mais reste hétérogène. Elle doit faire face à des difficultés qui la fragilise et génère des eurosceptiques et favorise la montée des populismes : crise financière et sociale, austérité imposée, gestion des migrants, Brexit et travailleurs détachés.
Alors que de nombreux citoyens continuent de croire en elle, et nos élections présidentielles porteuses d’une France européenne le confirment. 66% des Européens estiment que l’Europe est la garante de la stabilité dans un monde qui va mal, et 81% se réjouissent de pouvoir circuler et travailler librement à l’intérieur de ses frontières.
Pour la CFDT, le repli sur soi n’est pas la solution. C’est bien de plus d’Europe dont nous avons besoin, une Europe plus politique et plus sociale. Celle-ci doit inventer son avenir dans lequel les États doivent construire un destin commun.
Dans une lettre dont elle est cosignataire, adressée à tous les Chefs d’états et de gouvernement, la CFDT revendique une nouvelle stratégie claire, ambitieuse et durable avec un socle social commun qui rendent l’Europe capable d’affronter les défis du 21ème siècle.
Redonner une impulsion à l’Europe sociale et améliorer le processus de décision pour ceux qui veulent aller plus loin ensemble sans être empêchés par ceux qui ne le souhaitent pas.
La FCE-CFDT s’inscrit pleinement dans ce projet d’une Europe plus forte, unie pour maintenir une paix durable et assurer des droits à l’ensemble des salariés européens. C’est le sens de notre engagement au sein d’Industriall Europe comme dans nos accords de coopération avec différentes fédérations syndicales européennes.