Ce week-end la CFDT a obtenu du premier ministre le retrait de l’âge pivot à 64 ans.
Le Premier ministre a ainsi fait un premier pas pour la première fois depuis le début de la concertation. Les marges de manœuvre restent toutefois contraintes et d’autres sujets restent encore en suspens, notamment celui de la pénibilité.
Suite à cette victoire beaucoup de questions se posent sur la réforme. Des contrevérités circulent également.
Pour y voir plus clair la CFDT propose des réponses à l’ensemble des questions que chacun peut se poser ou que l’on peut poser à un militant.
1- Pourquoi la CFDT souhaite-t-elle une réforme pour un régime universel ?
2- Comment la CFDT peut-elle faire confiance à ce gouvernement ?
3- Quelle est la différence entre l’âge pivot et l’âge d’équilibre mentionné dans la lettre du Premier Ministre ?
4- Pourquoi la CFDT s’est-elle opposée à l’âge pivot ?
5- La CFDT a signé un accord sur les retraites complémentaires instaurant un âge pivot, quelle est la différence avec l’âge pivot qui était prévu par le gouvernement ?
6- Pourquoi choisir un régime de retraite par points ?
7- Comment allons-nous réussir à financer ce nouveau régime qui réunira tous ceux qui existent aujourd’hui ?
8- Pourquoi ne pas utiliser les fonds de réserves ou la CADES pour financer le système de retraite ?
9- Comment est-il possible que les retraites ne baissent pas si on limite les dépenses à 14% du PIB alors que le ratio d’actifs pour le nombre de retraités va diminuer ?
10- Quelle sera la valeur du point ? Pourrait-elle baisser ?
11- Comment un système qui prend en compte l’ensemble de la carrière peut-il ne pas pénaliser les personnes ayant des « accidents de vie » ?
12- Comment ce système peut-il être plus juste pour les femmes ?
13- Comment ce nouveau système ne va-t-il pas favoriser la capitalisation alors que les plus riches pourront faire le choix d’aller cotiser ailleurs ?
Retrouvez l’ensemble des réponses à ces questions en cliquant ici.
Par ailleurs, plusieurs intox circulent au sujet de la CFDT. Le but ? Minimiser la victoire obtenue par la CFDT que certains ont été en incapacité d’obtenir.
Intox #1 : Tiphaine Auzière, belle-fille d’Emmanuel Macron, serait l’avocate de la CFDT
C’est faux. Tiphaine Auzière a été stagiaire durant 6 mois au syndicat Bétor-Pub CFDT dans le cadre de sa scolarité à l’Ecole Française du Barreau (EFB) en 2008 - 2009, ce qui l’a amenée à être à cette époque défenseure syndical. Comme d’autres structures CFDT, le Bétor-Pub participe à la formation des avocats en accueillant des stagiaires pour leur stage en entreprise, depuis devenus des juristes en contrat d’alternance.
Evidemment, à cette époque le Bétor-Pub CFDT ignorait, comme tout le monde, à la fois qui était Emmanuel Macron et ses liens avec Tiphaine Auzière.
Retrouvez un article de Libération démentant cette intox en cliquant ici.
Intox #2 : Une collaboratrice de la confédération aurait en charge des discours d’Emmanuel Macron tout en étant en poste à la CFDT.
C’est faux. Une secrétaire confédérale CFDT, Marie Poissonnier, a bien quitté la confédération en janvier 2017, après deux ans passés à la CFDT. Elle s’est ensuite engagée dans la campagne du candidat Macron. Mais en aucun cas elle n’a été à la fois secrétaire confédérale de la CFDT et en charge des discours d’Emmanuel Macron, cela n’aurait pas été permis par l’organisation. A noter que rien n’empêche évidemment un.e ex-salarié.e de la CFDT de s’engager ensuite dans une organisation politique.
Intox #3 : Un militant CFDT serait à l’origine de la réforme des retraites.
C’est faux. Cette rumeur fait référence à Philippe Grangeon, qui a bien été responsable de la communication de la confédération entre 1994 et 1998 et qui est actuellement conseiller d’Emmanuel Macron. L’information est doublement fausse : le projet de réforme des retraites est bien antérieur à son arrivée à l’Elysée et il n’est plus (depuis longtemps) un militant CFDT, ayant eu entre temps une longue carrière de communicant notamment chez Mediapost et Capgemini.