Reçu mardi 25 juillet par le Premier ministre et la ministre du Travail, Laurent Berger les a mis en garde contre une éventuelle simplification « bête et méchante » du code du travail.
« Si la CFDT avait le sentiment que le choix fait par le gouvernement était une simplification pure et simple du code du travail sans renforcement du dialogue social, nous nous opposerions à cette réforme ! »
Difficile d’être plus clair que Laurent Berger à sa sortie de Matignon ce 25 juillet. En revanche, le secrétaire général de CFDT assure que « s’il y avait un renforcement des moyens pour les représentants du personnel, s’il y avait un renforcement du syndicalisme, du grain à moudre pour le syndicalisme et le dialogue social dans les entreprises, la CFDT regarderait plus positivement cette réforme ».
Pour autant Laurent Berger se déclare à l’heure actuelle « incapable de dire quel sera le choix du gouvernement ».
Des lignes rouges
Une chose est cependant certaine, les « lignes rouges » pointées depuis le début des concertations par la CFDT n’ont pas bougé et demeurent « totalement scandaleuses ».
C’est notamment le cas de « mesures qui raccourciraient les délais de recours aux prud’hommes » ou qui fixeraient un plafond trop bas pour les indemnités prud’homales.
De même le leader cédétiste refuse l’instauration d’« un référendum d’entreprise à l’usage exclusif de l’employeur », ainsi que des « négociations dans les entreprises en l’absence d’un représentant d’une organisation syndicale, qu’il soit délégué syndical ou mandaté ».
Enfin, la CFDT reste plus que jamais opposée à la suppression du délégué du personnel, véritable « instance de proximité, chargée des relations sociales du quotidien, qui règle bien des difficultés dans les entreprises ».