Depuis l’été 2018, les salariés de SATECNO sont dans l’inquiétude quant à leur avenir professionnel. L’entreprise est placée en redressement judiciaire depuis juillet 2018, et surtout en quête de repreneur.
Il y a deux ans, rien ne laissait supposer un tel naufrage. Satecno quittait son site historique de Fontaine-Raoul pour s’installer à Vendôme, dans les anciens locaux de Thyssen Krup, avec une surface de 18 000 m², l’objectif du nouveau dirigeant était de doubler le chiffre d’affaire. En 2014 à l’arrivée de M Houette, les commerciaux et l’encadrement de Satecno en poste depuis plusieurs années quittent l’entreprise et ne suivent pas sur Vendôme à l’heure où des contrats très importants sont en renégociation. C’est alors la douche froide pour cette entreprise qui perd alors son plus gros client.
Des montages financiers de type LBO « leveraged buy-out » entre 3 entreprises (fabrication, commercialisation et fonctions supports) et surtout la mise en place d’une SCI qui achète au moment du déménagement les locaux situé 8 Rue Marc Seguin a Vendôme sont mis en place. Ce montage financier, qui a connu son heure de gloire avant la crise financière de 2008, est désormais plus souvent synonyme de miroir aux alouettes. Ce sont là les salariés de Satecno qui en paie le prix.
Il y a encore quelques mois 2 repreneurs étaient sur les rangs pour reprendre cette entreprise, et à ce jour dans l’attente du jugement du 6 février, il ne reste plus qu’un repreneur.
La CFDT lève le voile sur ce sujet, ce qui pose problème à ce jour dans la reprise de Satecno, c’est l’entêtement du chef d’entreprise actuel, Mr Houette qui ne cesse de ne pas être clair avec les repreneurs. En effet, le premier repreneur, c’est retiré car Mr Houette ne veut pas vendre les locaux actuels de fabrication et le phénomène est en train de se reproduire avec le second repreneur.
Pour la CFDT il n’est pas question de laisser faire cela, il s’agit de l’avenir des salariés qui est en jeu et surtout de l’emploi industriel dans la région centre. Les 73 salariés, au terme de 7 mois d’attente, entre espoir et incertitude, sont aujourd’hui exaspérés.
Tout le monde doit savoir que la SCI TK41 appartient à la famille Houette et que le seul intérêt est de faire une opération financière sur le bâtit en louant celui-ci au repreneur à un loyer exorbitant permettant de financer le crédit-bail de la SCI ou en louant une partie du bâtiment dans lequel en plus du loyer, il faudra faire des aménagements coûteux (mise aux normes) pour continuer à produire sur place.
La CFDT a bien compris que si Mr Houette, n’a pas pu sauver Satecno, il est important pour ce professionnel de la finance de sauver la SCI TK 41, au détriment de l’autre et cela est inadmissible.
La CFDT demande au dirigeant de Satecno de prendre sa responsabilité dans le sauvetage de l’emploi (73 salariés Satecno) pour de bon.
Pour la CFDT les regrets ne sont pas encore de mise et la partie n’est peut-être encore perdue :
La CFDT appelle toutes les parties prenantes à ce dossier à faire pression sur M. Houette pour débloquer ce dossier et notamment :
– Les responsables politiques locaux et nationaux qui vont voir s’évaporer plus de 73 emplois et pénaliser encore les comptes de Pôle Emploi alors que 2 candidats estiment que l’exploitation de SATECNO est viable
– Les actuels et anciens employeurs de M. Houette, ABN-AMRO et CALAO FINANCE dont les agissements de leur pupille portent le déshonneur sur leur nom.
– Nous appelons également tout propriétaire d’un local susceptible d’héberger l’activité de SATECNO dans le Loir-et-Cher à se manifester.
– Toute nouvelle candidature d’un industriel à la reprise de l’activité de SATECNO sera également bien évidement bienvenue.
La CFDT appelle également à la mobilisation des salariés dans le tract ci-dessous.