1er septembre 2023 : une date sombre pour les salariés !
C’est aujourd’hui que la réforme des retraites entre en vigueur. Cette réforme, passée aux forceps, reste pour la CFDT une réforme profondément injuste et brutale.
Le régime spécial des Industries Electriques et Gazières (IEG) est, quant à lui, désormais fermé aux nouveaux entrants. Il avait pourtant été profondément réformé depuis 2005, avec un adossement au régime général, et c’était un régime excédentaire. Fermer ce régime spécial restera donc une décision purement dogmatique !
Et maintenant ?
Les salariés qui vont rejoindre les entreprises de la branche des IEG seront embauchés au statut mais sans bénéficier du régime spécial de retraites. La CFDT dénonce fermement cette situation où il n’aura pas été possible de négocier avec les employeurs, avant que la réforme ne s’applique, le cadre social applicable aux nouveaux entrants.
Ces nouveaux salariés vont donc devoir signer des contrats d’embauche sans connaitre précisément le contour du cadre social qui devra être négocié dans les mois, et années qui viennent.
De plus, le système de reconnaissance de pénibilité en vigueur dans la branche ne leur est pas appliqué. Aussi, pour un même emploi et des contraintes identiques, les salariés n’auront pas tous la même réparation de leurs contraintes (travail de nuit, travaux postés, usure professionnelle, astreinte,...).
Les salariés actuellement en fonction dans les IEG et proches du départ à la retraite sont aussi dans une situation délicate car ils sont dans l’impossibilité de se projeter, la Caisse de retraite étant dans l’incapacité de leur fournir une simulation précise avant la fin de l’année. Publier un décret le 30 juillet 2023 et penser que la Caisse de retraite serait prête le 1er septembre, tenait de la gageure !
Enfin, les salariés qui sont actuellement dans les entreprises de la branche des IEG ont eu la « garantie » qu’ils pourraient toujours bénéficier du régime spécial de retraite des IEG, c’est la fameuse « clause du grand-père ». Pour autant, ce dispositif doit être financé pour être opérant sur du très long terme. Qui va payer ? Cette réponse est, là encore, suspendue aux Projets de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2024 et suivants...
Alors même que la CFDT, demandait à faire entendre ses propositions, l’Exécutif s’est enfermé dans une posture dogmatique et a confondu vitesse et précipitation, ouvrant pour les salariés une période de fortes incertitudes.