[Vidéo] Retraites complémentaires : Ce que contient l'accord

[Vidéo] Retraites complémentaires : Ce que contient l'accord

Vendredi 10 mai, après trois séances de négociation, les partenaires sociaux ont mis la touche finale à un projet d’accord pour la période 2019-2022 censé déterminer les règles du régime de retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc-Arrco).

Retrouvez le résumé de cet accord en vidéo :

Après quatre années d’efforts demandés aux salariés et aux retraités, l’heure est au retour à meilleure fortune. La bonne santé économique du régime permet en effet de revenir à des règles à la fois plus simples et plus avantageuses. La valeur d’achat du point va ainsi évoluer chaque année (de 2019 à 2022) comme l’évolution des salaires. Il n’y aura plus de mécanisme pour renchérir le coût d’acquisition des points. La valeur de service du point (c’est-à-dire la valeur du point au moment de prendre sa retraite et pendant toute la durée de celle-ci) évoluera, quant à elle, en fonction des prix. Autrement dit, les retraités auront la garantie, pendant quatre ans, de ne pas perdre en pouvoir d’achat sur la partie complémentaire de leur retraite. Une bonne nouvelle quand, côté régime général, l’heure est plutôt au gel des pensions.

Malheureusement la négociation a été plus compliquée concernant le coefficient de solidarité (bonus/malus).

Le patronat en a fait une position de principe, restant inflexible pendant toutes les discussions. La CFDT, qui revendiquait la suppression de ce dispositif (pour mémoire, il s’agit d’une décote de 10 % pendant trois ans qui s’annule si le salarié prolonge son activité d’une année), n’est pas parvenue à obtenir gain de cause.

Après des discussions tendues, la négociation a toutefois permis de faire croître le nombre de salariés qui ne seront pas concernés par cette mesure. Le projet d’accord prévoit en effet que les personnes qui bénéficient de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) et les personnes reconnues en incapacité partielle à partir de 20 % ne se verraient pas appliquer le coefficient de solidarité. En 2015, seules les personnes exonérées de contribution sociale généralisée (CSG) car touchant une faible pension, les personnes en incapacité à partir de 50 % et les personnes reconnues handicapées étaient exemptées de ce système de bonus-malus.

Le 14 mai, le Bureau national de la CFDT a décidé de signer cet accord.

Source : site de la confédération